Investir dans l’éducation est une priorité en France comme à l’étranger
Avec la crise financière et le poids de la dette publique, d’aucuns clameront que la priorité à est la réduction des dépenses publiques. La campagne 2012 se jouera d’abord et avant tout sur la crédibilité des projets présidentiels, et il sera crucial pour la gauche de savoir défendre l’idée que l’éducation n’est pas une dépense à réduire mais bien un investissement dans l’avenir, sans lequel la France ne peut espérer de croissance durable.
A l’étranger, la priorité éducative prend d’autres formes. Il s’agit non seulement de défendre la francophonie et promouvoir la francophilie à travers le monde, mais aussi et surtout de faciliter la mobilité internationale des familles françaises et permettre aux familles plurinationales de maintenir un lien fort avec la France par la transmission de la langue et de la culture françaises.
L’accès à l’éducation française et francophone est pour moi un sujet essentiel dont je me préoccupe beaucoup déjà en tant que Conseillère AFE. Ainsi, lors de mes récentes conférences sur la côte Est des Etats-Unis (le 16 septembre à New York, le 13 octobre à Atlanta, le 8 novembre à Washington, le 7 décembre à Miami et le 8 décembre à Boston) j’ai pu constater que ce sujet est celui qui génère le plus de questions et d’inquiétudes.
Le succès du webinaire « Education française et francophone aux Etats-Unis » du 4 décembre montre bien que cette préoccupation est générale à travers tous les Etats-Unis, ce que j’avais déjà pu constater lors de mes déplacements sur la côte Ouest, au Texas et dans le Midwest.
Mes discussions à Miami le 7 décembre avec des parents d’élèves des écoles publiques à double cursus américain-français et avec des enseignants et responsables d’EFGB (Education Française Greater Boston) le 8 décembre m’ont confortée dans l’idée que l’avenir de l’éducation française à l’étranger dépend de notre créativité et de notre capacité à mettre au service de tous le savoir-faire développé ici ou là dans des solutions innovantes.
Lors de mes déplacements au Canada en juin et en novembre, j’ai pu également vérifier que l’accès à l’éducation française est aussi une priorité, même si les problématiques se posent un peu différemment selon qu’on se trouve dans une province francophone, bilingue, anglophone à forte minorité francophone ou anglophone à faible minorité francophone. Nous organiserons un webinaire « Education française au Canada» en janvier.
Alors que la droite s’obstine à défendre comme une panacée le gaspillage indécent d’argent qu’est la Prise en Charge (PEC ou « fausse gratuité Sarkozy ») dans les écoles privées homologuées, je développerai au fil de la campagne des propositions précises visant à offrir aux parents différentes options selon leurs moyens, leurs projets de vie et objectifs pédagogiques, ou encore les contraintes géographiques.