Les dernières étapes de mon voyage à la rencontre des Français du coeur des États -Unis m’ont conduite à Cincinnati, le 12 mai et à Indianapolis le 13 mai.
Cincinnati 12 mai
La sénatrice Claudine Lepage m’accompagnait à Cincinnati. Lors de notre réunion publique, nous avons discuté avec les participants des questions d’accès à l’éducation, dans cette ville où il n’y a pas d’école homologuée par l’éducation nationale. Les solutions alternatives que nous proposons de soutenir (programmes FLAM, classes bilingues dans les écoles publiques locales) y ont donc été particulièrement bien accueillies.
L’autre grand sujet de discussion a été l’absence de politique culturelle de la France depuis plusieurs années, et le recul général de l’influence française dans la région qui en est la conséquence directe. La présence française de longue date en Ohio est mal connue et mal exploitée. Nous étions donc en parfait accord avec les participants sur la nécessité de relancer une politique culturelle extérieure de la France qui ne se cantonne pas uniquement aux grandes villes comme New York, Montréal ou San Francisco, mais qui prenne bien en compte aussi tout le potentiel de régions comme l’Ohio, pour reconstruire l’image de la France comme un pays moderne et ouvert, afin d’avoir une base solide pour établir ou renforcer les partenariats non seulement culturels et éducatifs, mais aussi universitaires et économiques.
Indianapolis 13 mai
Après un agréable trajet en bus depuis Cincinnati à travers les grandes terres agricoles du Midwest, je suis arrivée à Indianapolis le jour de la fête des mères (américaine!). Lors de la réunion publique que j’ai tenue dans l’après-midi, j’ai pu discuter avec les participants des inquiétudes liées à l’école internationale d’Indianapolis. En effet, alors que les parents souhaitent une expansion de l’homologation par l’Education Nationale au niveau des classes de collège, la direction semble s’interroger sur le maintien de l’homologation dans les classes de primaire. Le bras de fer continue entre les écoles homologuées des États-Unis et l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger (AEFE) sur le paiement de la taxe sur les frais de scolarité créée par Nicolas Sarkozy, alors que les écoles estiment que les services fournis par l’AEFE se sont dégradés. L’école d’Indianapolis, qui compte en fait peu d’enfants français, est particulièrement en pointe dans cette contestation de la taxe.