Rencontre à Détroit, 15 mai

Pour terminer cette dernière tournée de campagne dans le midwest, le conseiller AFE Marc Billon m’a rejointe à Detroit.
Reçus à l’Ecole Française pour la réunion publique en début de soirée, nous nous y sommes rendus dès l’après-midi pour discuter avec la directrice de l’école. Cette école fonctionne en partenariat avec le district public depuis 25 ans, elle accueille des élèves de la maternelle (3 ans) jusqu’au 11th grade (niveau 1ère) et est homologuée par l’Education Nationale jusqu’à la classe de 4ème. L’école prépare au brevet des collèges et à l’épreuve anticipée de français pour le baccalauréat. Ensuite, les élèves préparent le High School Diploma, le module Bac français facilitant surtout l’accès en université au Canada. Pour passer le baccalauréat français, les élèves doivent aller au lycée français de Chicago. L’école est tenue de respecter la carte scolaire locale, et l’homologation n’est pas possible au delà de la 4ème car l’école doit assurer les nombreux objectifs du programme américain fixés par le district public pour le High School Diploma.

Avec des frais de scolarité entre $9,000 et $10,000, il n’y a que deux enfants boursiers pour environ 90 élèves. Il s’agit essentiellement de familles françaises. Peu sont installées sur le long terme, la plupart sont en contrat d’expatriation. L’école est notamment tributaire des aléas de la crise dans le domaine de l’automobile.

Dans les mêmes locaux, on trouve aussi une branche de l’Alliance Française, qui donne beaucoup de cours et organise quelques conférences culturelles.

Avant l’arrivée des participants à la réunion publique, Marc Billon m’a informée que les services consulaires sont insuffisants, avec seulement deux ou trois permanences par an des services de la chancellerie du Consulat de Chicago. Le Consul honoraire n’étant pas français, il ne peut pas établir de procurations ni la plupart des actes d’état civil. Par ailleurs, il n’y a pas de ressources distribuées sur Detroit dans le domaine culturel, alors que dans ce bassin on trouve la deuxième communauté française du Midwest (en poids démographique) après l’agglomération de Chicago.