Les 19 et 20 derniers, j’étais à nouveau en Californie du Nord, que je visite toujours avec autant de plaisir. Cette région est très stimulante, et je comprends pourquoi les Français aiment s’y installer!
Samedi midi, l’accueil à Berkeley – haut lieu du progressisme en Amérique – est particulièrement chaleureux. Le brunch se tient à guichets fermés et plusieurs dizaines de sympathisants sont présents. De nouveaux adhérents du PS, d’EELV et de Français du Monde – ADFE sont là également, c’est réjouissant. Devenir membre d’un parti ou d’une association politique, c’est une manière active de prendre part au débat démocratique et de peser sur les choix politiques. Quelle que soit votre couleur politique : adhérez !
Néanmoins, toute l’assistance n’est pas acquise à ma candidature : cela me permet de présenter mon programme, d’argumenter, d’aller au fond des choses.
Le PS souhaite-t-il créer un impôts pour les Français de l’étranger ? Non ! François Hollande l’a encore rappelé à Washington la veille : il va lutter contre l’exil fiscal, en particulier en Belgique, en Suisse et au Luxembourg, mais sans toucher à la fiscalité des Français de l’étranger. Autre question : pourquoi supprimer la « gratuité des lycées français » ? Cette mesure, qui coûte 30 millions d’euros par an, est inefficace et injuste. Je souhaite allouer cette enveloppe de manière plus juste, par un dispositif de bourses amélioré, qui profitera à plus de familles.
Le lendemain, dimanche, je tiens un stand au marché de Palo Alto avec quatre militants locaux. C’est une grande première et nous distribuons des roses rouges aux passants pour l’occasion. L’importante communauté française qui habite la région a voté à près de 60% pour Nicolas Sarkozy. Ce sont ces électeurs que je viens rencontrer ici. Beaucoup d’entre eux ont été choqués par la direction qu’a pris la droite ces dernières années : xénophobie latente, expulsions d’étudiants étrangers, menace de déchoir de leur nationalité les Français qui ne paient pas d’impôts en France… Mais pour eux, l’économie prime, et le programme du PS ne leur semble pas valable. Vraiment ?? Prenons un exemple : le soutien à l’innovation et la création d’entreprises. C’est une des priorités de François Hollande et c’est un des sujets sur lesquels je veux faire entendre ma voix à l’Assemblée, avec la mise en place d’incubateurs ou encore l’adoption de mesures fiscales incitatives par exemple. Le programme du PS et mes propositions sont publiques.
Chers électeurs, les préjugés ont la vie dure. Mais prenez simplement le temps de comparer les programmes et les bilans : aujourd’hui, les idées nouvelles et les bons gestionnaires sont à gauche.