Au premier tour, vous avez été 75 % à choisir un candidat du terrain

Vous pouvez encore faire ce choix !

Chers compatriotes d’Amérique du Nord,

J’ai voulu que cette campagne soit un dialogue avec vous et un déclencheur de la participation citoyenne sur les sujets qui vous intéressent, des plus locaux aux enjeux nationaux et internationaux.

Le dernier grand événement public de campagne devait donc être un moment de délibération. Puisque mon challenger, comme au premier tour, a refusé de participer à un tel exercice, c’est à vous directement que j’ai proposé le débat ! Lundi soir, vous avez été très nombreux à accepter cette invitation, sur internet et à New York, et je vous en remercie ! Pour ceux qui n’ont pu participer, l’enregistrement vidéo du Grand Débat du deuxième tour avec les électeurs sera mis en ligne dans la journée.

Sujets internationaux, nationaux et préoccupations locales, j’ai répondu avec franchise et précision à toutes vos questions les plus diverses, y compris celles qui se voulaient dérangeantes : réforme des retraites, 35 heures, égalité des droits, fin de vie digne, qualité du réseau consulaire, éducation et francophonie, accès aux chaînes de télévision françaises, innovation et recherche, entrepreneuriat transatlantique, etc : nous en avons parlé pendant 90 minutes.

Vous l’avez vu, mon approche est pragmatique, réflexe naturel d’une ingénieure, accentué par quinze ans d’expérience professionnelle dans le secteur privé, dont treize aux États-Unis.

Si vous n’avez pas déjà voté par internet, vous pourrez voter en personne ou par procuration ce samedi 16 juin.

Vous avez un choix important à faire.

Française d’Amérique du Nord depuis plus de treize ans, investie au service des communautés des Français de l’étranger depuis douze ans, élue locale à l’Assemblée des Français de l’étranger depuis trois ans, je suis la seule candidate avec la légitimité pour porter nos expériences de vie de Français de l’étranger à l’Assemblée et en faire profiter la France pour qu’elle change dans le bon sens. Je partage avec vous ce désir de voir la France évoluer, adopter un autre langage, respecter sa jeunesse et sa diversité et enfin bien prendre sa place dans la mondialisation.

Vous avez le choix.

Comment prendre au sérieux un candidat qui ne pourra même pas voter pour lui-même samedi, mais qui votera dimanche en France, car il n’est pas ici chez lui mais comme touriste le temps de la campagne ?

Comment prendre au sérieux, un candidat dont l’argument principal est d’appartenir à une classe politique dont les Français ne veulent plus ? Mon adversaire n’a obtenu l’investiture de son parti qu’à l’arraché, par faveur, alors même qu’il y avait des candidats du terrain qui auraient pu mieux porter votre réalité, celle-là même que je porterai en vos noms.

J’ai été choisie comme candidate par les militants locaux, tout comme mon suppléant Cyrille Giraud. Nous n’avons pas été nommés par les appareils de nos partis mais par nos semblables, Français de l’étranger comme vous et moi.

Vous avez le choix.

Comment faire confiance à un candidat dont la stratégie principale est de jouer sur les peurs ? Mon adversaire récidive sur la question de la fiscalité en brandissant Jérôme Cahuzac comme un épouvantail contre lequel il vous protègera, sous prétexte que notre ministre du budget serait coupable d’initiatives personnelles. Quelle imposture ! Que pourrait faire pour vous un député qui siègera dans l’opposition et qui n’aura aucune entrée dans les cercles de décision ? Rien…

Vous avez le choix et pouvez élire une députée :

– qui siègera dans la majorité,
– qui s’est prononcée contre toute création d’impôt pour les Français de l’étranger, et
– qui a convaincu François Hollande de se prononcer clairement contre l’imposition des Français de l’étranger, et de se concentrer uniquement sur l’infime minorité de Français qui choisissent l’exil fiscal en Suisse, en Belgique et au Luxembourg.

Bénéficiant moi-même du traité fiscal franco-américain, je suis résidente fiscale américaine, et je paie tous mes impôts aux États-Unis. Je sais donc d’expérience que l’immense majorité d’entre nous ne sommes pas des exilés fiscaux, loin de là. Je serai vigilante pour saisir toute opportunité d’éliminer les cas de double-imposition qui peuvent encore exister.

Au premier tour, vous avez été 75 % à choisir un candidat du terrain, un candidat qui vous ressemble, vous pouvez encore faire ce choix.

Mon ambition est de travailler avec toutes les personnes de bonne volonté qui souhaitent porter le message des Français de l’étranger à Paris, un message de vérité, loin de toute démagogie, un message de transparence, un message d’exemplarité et enfin un message d’ouverture.

— Corinne Narassiguin