Vu de la circonscription – 1er au 5 novembre 2012

Déplacement à Raleigh et Atlanta

Raleigh

C’est après une longue journée dans l’avion, et un transfert rapide par l’aéroport de New York en plein redémarrage après le passage de Sandy, que je suis arrivée à Raleigh, jeudi 1er novembre. Dès mon arrivée, la Consule Honoraire, Madame Marie-Claire Ribeill, m’accueille et nous continuons notre échange pendant le dîner, au cours duquel j’ai le plaisir de faire la connaissance du restaurateur français Lil Lacassagne bien établi dans la région.
En lien avec les autorités françaises et avec les autorités locales, Mme Ribeill joue un rôle de véritable coordination et est devenue un relai de confiance pour les Français établis dans la région.

A la French School of Raleigh

Bien connue dans les environs, nous commençons justement notre journée du vendredi par la visite de la French School of Raleigh, dont elle est co-fondatrice. Lors de ma première visite, l’école était installée au sein même de la maison de Mme Ribeill. A l’image de son développement croissant, l’école a désormais déménagé dans des locaux indépendants, signe de son attrait de plus en plus grand pour les familles, qui recherche un enseignement de qualité, tant au niveau académique que culturel. Offrant des classes de maternelle et hébergeant des cours FLAM pour les plus grands, cette école a un beau potentiel et a besoin d’être soutenue.
En fin de matinée, changement de cap, je me déplace ensuite à Durham pour visiter le site de bioMérieux. Acteur mondial dans le domaine du diagnostic in vitro, bioMérieux offre des solutions de diagnostic (réactifs, instruments et logiciels) afin de déterminer l’origine d’une maladie ou d’une contamination. Jean-Luc Bélingard, Président Directeur général, me fait état du rôle prépondérant de l’entreprise sur le marché mondial de l’approvisionnement des laboratoires hospitaliers, dont ils ont conquis à eux seuls environ la moitié du marché. BioMérieux n’est pas la seule entreprise implantée à Raleigh-Durham, un véritable noyau d’entreprises spécialisées dans la biotechnologie, les technologies de l’information et de nombreuses autres technologies innovantes s’est créé, dynamisant ainsi la région et formant le fameux triangle de la recherche de Caroline du Nord (RTP).

A l’heure du déjeuner, j’ai pu rencontrer plusieurs membres actifs de la communauté française à Raleigh malgré quelques annulations de dernières minutes. Nous avons ainsi échangé, avec Olivier Goust, psychiatre et Pascal Vidal, directeur du campus américain de la SKEMA. Business school française en plein développement, l’école ne s’est pas implantée par hasard à Raleigh, terreau d’innovations technologiques exceptionnel en matière de recherche et de développement. Marie-Claire Ribeill, encore elle, cette fois sous la casquette de professeure à la SKEMA, m’explique le projet sur lequel elle travaille actuellement avec ses élèves : des études de cas pour des entreprises spécialisées dans le secteur et cherchant à investir ou à installer une filiale en France. Quelques pistes pourraient bien se dessiner…

Sur le Campus Nord de la SKEMA

Je me rends d’ailleurs sur le campus nord de North Carolina State University (NCSU) où est implantée la SKEMA, dans un autre registre puisque j’y rencontre Michèle Darrah, avec qui je fais un point sur les activités de l’Alliance française et ses projets. Même s’ils ne disposent pas de locaux propres, l’Alliance propose des activités régulières dont les cercles de conversations et un cinéclub.

Après cet entretien, je tiens une courte permanence parlementaire pour discuter éducation, information et représentation.
Je prends également le temps de discuter avec Hélène Crié Wiesner, journaliste à Rue89, en expliquant bien mon rôle en tant que Députée des Français de l’étranger et les sujets sur lesquels je travaille.
Pour terminer cette journée, je passe une soirée très agréable parmi les membres du French Social Club lors d’une soirée centrée sur le vin de Caroline du Nord.

Atlanta

Le samedi matin, je quitte la Caroline du Nord pour la Géorgie. Me voilà à Atlanta !
En pleine manifestation « France-Atlanta », j’accompagne le Consul général sur le site de l’ONG Habitat for Humanity, qui, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté urbaine, a lancé un chantier de construction d’une maison pour les ménages à bas revenus. Le temps d’enfiler un casque et je suis fin prête!

La vidéo de la journée avec Habitat for Humanity

En effet, depuis maintenant 2 ans, le Consulat général de France à Atlanta et le Georgia Institute of Technology s’associent afin de présenter une série d’événements centrés sur l’innovation pour renforcer la coopération franco-américaine dans le Sud-Est américain.
Toujours dans le cadre de « France-Atlanta », j’assiste le soir même à un concert de jazz où Raphaël Imbert, saxophoniste, assure le show avec des musiciens locaux. Je profite de ce week end à Atlanta pour passer du temps avec la communauté française, autour de moments conviviaux. Discussions, échanges, débats, c’est avec plaisir que je rencontre de nombreux Français et Françaises installées à Atlanta. Beaucoup de questions me sont posées sur mon travail parlementaire à Paris et mon expérience personnelle en tant que française de l’étranger. D’autres sujets viennent s’ajouter, comme souvent sur les régimes de retraite et le réseau scolaire français…
Je suis reçue chaleureusement le dimanche par Jennifer et Nicole Saadé dans leur boutique « 5 Continents » en compagnie des membres d’Atlanta accueil, association dynamique qui accueille et conseille les Français vivant dans la région, et propose de nombreuses activités. Je souhaite d’ailleurs remercier sa Présidente, Michèle Olivères, qui m’a accompagnée durant mon passage à Atlanta.

Lundi matin, je retrouve le Consul général nouvellement arrivé à Atlanta, Denis Barbet, et son équipe pour faire un état des lieux des services proposés aux Français. Je mets un point d’honneur à m’entretenir avec chaque équipe consulaire lors de mes déplacements. Il est en effet nécessaire que je puisse avoir une vue globale des enjeux qui touchent les Français établis localement à travers ma (très) large circonscription, les problèmes rencontrés et les opportunités trouvées. C’est d’autant plus important que, dans le cadre de la réforme du réseau consulaire, je dois faire passer mes premières contributions dans les semaines à venir à l’ambassadeur Daniel Lequertier, chargé d’une mission de réflexion sur le réseau consulaire par Madame la Ministre des Français de l’étranger. Ce chantier mérite beaucoup d’attention, dans l’objectif d’assurer au citoyen un service adapté et répondant aux besoins nouveaux.
Je fais ensuite un crochet pour rencontrer Monique Brouillet Seefried, figure connue pour son engagement dans la Communauté, et notamment dans l’enseignement. Elle a ainsi été élue Présidente du Conseil de fondation du Baccalauréat International (IB) en mai 2003. Nous en profitons pour parler des écoles qui offrent ou pourraient offrir un programme bilingue et de la collaboration avec les différents acteurs engagés, comme la Mission Laïque Française (MLF).
C’est sur un terrain plus économique que je termine le séjour. J’ai l’occasion d’aborder les questions des investissements, des projets d’implantation en France d’entrepreneurs français établis à Atlanta et des opportunités économiques dans les Etats du Sud-Est des Etats-Unis avec Daniel Bowers, Directeur de la Chambre franco-américaine de commerce, ainsi que de l’avenir du programme France-Atlanta Puis, plusieurs chefs d’entreprises nous rejoignent pour une table ronde, où j’ai l’opportunité d’entendre leurs préoccupations, et de présenter mes projets pour faciliter la mobilité économique et mettre en avant le rôle que peuvent jouer les Français de l’étranger dans le redressement économique de la France.

Encore une fois, je reviens à Paris avec toujours plus d’éléments d’analyse, de questions à traiter et de projets ! Heureusement, le mandat ne fait que commencer… !