Réactions politique à l’élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP
Voici des réactions politiques à l’élection de Nicolas Sarkozy président de l’UMP avec 64,5% des voix devant Bruno Le Maire (29,18%) et Hervé Mariton
– François Fillon, candidat à la primaire UMP: « Ce soir, la direction transitoire de l’UMP a accompli son mandat en redonnant aux militants le pouvoir de se prononcer librement. Le combat mené pour réhabiliter notre démocratie est ainsi récompensé. Je félicite le nouveau président de notre formation et ses deux concurrents qui ont enrichi avec force cette campagne. Je prends acte du choix des adhérents et j’invite au respect de toutes les opinions exprimées lors de cette élection. L’avenir de l’UMP dépendra de notre capacité à nous réinventer par le débat et à assumer nos sensibilités avec tolérance. L’union n’est pas la soumission. Un grand parti moderne accepte la différence ! Pour ma part, je défendrai mes convictions et poursuivrai le travail engagé pour bâtir un véritable projet de redressement de la France » (communiqué)
– Corinne Narassiguin, porte parole du PS : « La victoire Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP n’est pas le retour triomphal qu’il espérait. Le score honorable de Bruno Le Maire montre qu’une partie substantielle des militants réclamait un débat de fond. Au lieu de cela, cette campagne interne a été écrasée par la personnalisation d’un débat où on a jeté en pâture quelques idées populistes sans rien proposer de nouveau. La campagne des primaires de la droite est maintenant pleinement engagée, et on doute qu’il en sorte des idées nouvelles pour la France. Si les différences de style et de stratégies entre Nicolas Sarkozy, Alain Juppé et Francois Fillon sont flagrantes, les différences de fond restent marginales » (à l’AFP)
– Bruno Retailleau, président du groupe UMP au Sénat : « Je félicite Nicolas Sarkozy pour son élection à la tête de l’UMP, au terme d’une campagne qui a permis à nos militants de choisir le président de notre famille politique. Je salue également Bruno Lemaire, qui a incarné durant cette campagne le renouvellement et Hervé Mariton, homme de convictions. La victoire de Nicolas Sarkozy doit être le premier pas sur le chemin de la reconquête de la confiance des Français. Les Français attendent de notre famille politique qu’elle ait le courage et la volonté de proposer une vraie rupture. L’échec manifeste de François Hollande et de la gauche ne garantit pas mécaniquement le succès à l’UMP. Nous devrons prouver que nous avons tourné les pages des querelles politiciennes, des frilosités intellectuelles et des comportements claniques. Le monde change et l’UMP doit avoir l’audace de repenser son logiciel pour s’adapter à ces profondes mutations » (communiqué)
– Gérard Larcher, président UMP du Sénat : « Le résultat de ce soir nous engage. Il s’agit maintenant pour le président de l’UMP de réussir le rassemblement de toute notre famille dans le respect de nos différences. Sans délai, nous devons nous engager sur la voie d’une reconstruction idéologique, préalable indispensable à toute alternance politique. Il nous faut imaginer un nouveau fonctionnement de notre formation politique et adopter une procédure ouverte et incontestable de désignation de notre prochain candidat à l’élection présidentielle.Dans quelques mois auront lieu les élections départementales et régionales. La reconquête des territoires est en marche(…) Face à une majorité présidentielle discréditée, face aux dangers des votes extrêmes, l’opposition républicaine doit retrouver sa force et sa crédibilité. Je serai aux côtés du nouveau président élu pour contribuer à relever ce défi » (communiqué).
– Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France : « La désignation étriquée de Nicolas Sarkozy à la tête de l’UMP est une mauvaise nouvelle pour ce parti d’opposition: l’UMP allait droit dans le mur, maintenant l’UMP accélère et klaxonne! Nicolas Sarkozy n’a pas changé, tout le monde s’accorde même à dire qu’il est pire qu’avant. Il prend aujourd’hui l’UMP en otage pour assouvir sa soif de revanche (…) Il existe une autre voie pour ceux qui refusent la droite agitée et inefficace d’un côté, comme la droite radicale de l’autre. J’invite tous les gaullistes de l’UMP, tous ceux qui ne se résignent pas à subir la nouvelle catastrophe annoncée du sarkozisme, à nous rejoindre à Debout la France » (communiqué)