Communiqué de presse : Logement

Les propositions farfelues de Monsieur Fillon pour le logement

Corinne Narassiguin, porte-parole du Parti socialiste 

François Fillon a présenté une série de propositions pour le logement, qui au mieux n’apportent pas grand chose, au pire sont dangereuses notamment pour les plus fragiles.

Il propose d’en finir avec la loi ALUR. Dira-t-il qu’en abrogeant la loi ALUR, nous ferions un pas en arrière sur des sujets essentiels comme l’encadrement des professions immobilières ou la rénovation des copropriétés dégradées ? Dira-t-il à ses électeurs parisiens qu’il veut supprimer l’encadrement des loyers alors que celui-ci peut redonner du pouvoir d’achat à un grand nombre de ménages ?

Aussi, il propose de « réformer en profondeur le logement social » et s’inquiète des chiffres de la construction de logements. Mais il oublie de dénoncer les pratiques de ses amis maires UMP qui bloquent des permis de construire. Ce sont près de 10 000 logements qui ne sont pas livrés à des ménages parce que certains édiles préfèrent que la mixité sociale se développe loin de chez eux.

Mais François Fillon montre également qu’il méconnait le logement social. Il réinvente le surloyer et la vente des logements sociaux à leurs occupants. Rien de neuf de ce côté. Plus inquiétant, en proposant la baisse des plafonds de ressources du logement social, il prive un grand nombre de familles d’accès à un logement alors qu’elles ne peuvent pas se loger dans le parc privé dont les loyers continueront d’augmenter, d’autant qu’il refuse de les encadrer.

Il propose la simplification des normes et des procédures. Chiche ! C’est le chantier mis en place par le gouvernement. Qu’il le soutienne pleinement.

En résumé, le catalogue de mesures de François Fillon est contreproductif et vise toujours les mêmes, les ménages les plus fragiles. Souhaitons que l’UMP lors de sa convention sur le logement sera plus inspirée que l’ancien Premier Ministre. Les Français n’oublieront pas que son passage à Matignon n’a été marqué ni par une relance de la construction, ni par une amélioration du droit au logement.