Narassiguin (PS): les propositions du PS sur le budget « pas un mandat impératif » pour le gouvernement
Corinne Narassiguin, porte parole du Parti socialiste, a affirmé mardi que les propositions du parti fin juillet sur le projet de budget 2016 n’étaient en aucun cas un « mandat impératif » pour le gouvernement.
La responsable était interrogée lors du point presse du PS sur la tribune de Manuel Valls aux Echos mardi dans laquelle il souligne qu' »à travers le Pacte de responsabilité et de solidarité, l’ampleur du soutien aux entreprises ne sera pas remise en cause », et alors que le PS a adopté fin juillet un rapport dans lequel il prône, pour le budget 2016, une « mobilisation de 10 milliards d’euros en faveur de l’emploi », notamment à travers l’investissement dans les collectivités locales et des baisses d’impôts pour les ménages.
En juillet « il était très clair qu’il s’agissait bien d’un canevas et de pistes de discussion, un point de départ de la négociation avec le gouvernement et que ça n’était en rien un mandat impératif », a souligné Mme Narassiguin.
Selon elle, « le Premier ministre dit surtout dans cette tribune qu’on ne veut pas toucher à la cohérence de la politique économique et le Parti socialiste ne demande pas de toucher à cette cohérence ».
« Nous soutenons toujours la pacte de responsabilité et de solidarité. Les propositions que nous avons faites » consistent « non pas (à) diminuer l’aide aux entreprises mais (à) mieux cibler l’aide aux entreprises et (à) renforcer l’aide aux collectivités locales et aussi permettre une baisse des impôts supplémentaire pour les ménages ».
« Le Premier ministre dans cette tribune confirme (…) qu’il y aura cette baisse supplémentaire d’impôts pour les ménages et confirme aussi qu’il est nécessaire de soutenir l’investissement par les collectivités locales », s’est-elle félicitée.
Dans ce texte, M. Valls répète que des baisses d’impôts seront engagées et presse à nouveau le patronat de « tenir ses engagements » en matière d’embauche, en contrepartie des aides reçues par les entreprises.
Le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, avait estimé, fin juillet, être dans une « démarche contractuelle » vis-à-vis du gouvernement, préférable à l’acte de « renverser la table » ou de « passer sous la table ».