Régionales: la direction du PS adopte sa stratégie pour les régionales
Le bureau national du PS a adopté lundi soir sa stratégie pour la campagne des régionales, Jean-Christophe Cambadélis lançant une mise en garde contre toute hypothèse concernant le second tour, a indiqué à l’AFP Corinne Narassiguin, porte-parole du PS.
« C’est le premier tour qui fait le deuxième tour. Et à vouloir faire le deuxième tour avant le premier, on peut perdre les deux, ça nous est déjà arrivé », a averti le premier secrétaire du PS devant l’instance dirigeante du PS, cité par la porte-parole.
« Je ne suis pas préoccupé par le deuxième tour car je sais ce que je ferai, je suis persuadé que le total gauche sera en tête », a-t-il ajouté.
« L’idée », a poursuivi Corinne Narassiguin, « c’est de dire que nous sommes en campagne, on veut motiver nos militants et nos électeurs, on veut unir la gauche. Donc, ce qui est le plus important, c’est de réussir le premier tour. Et en même temps, de préparer l’union de la gauche pour le deuxième tour. Même si on ne peut pas la faire au premier tour, il faudra bien la faire au deuxième ».
« Le problème », a poursuivi la porte-parole, sont les personnes au PS « ou de la gauche en général » qui évoquent le deuxième tour « en intégrant la défaite avant l’heure » et découragent les militants, tout en envoyant « le signal aux électeurs, qu’en réalité, le vote utile c’est pas le vote à gauche, c’est le vote à droite. Pour nous, c’est absolument pas acceptable ».
« C’est pour cela que l’on continuera à refuser avant le soir du 6 décembre à vous dire ce qu’on fera pour le deuxième tour », a-t-elle conclu.
La stratégie du PS, adoptée à l’unanimité par le BN, s’articule autour de trois « mots d’ordre », « politisation », « mobilisation », « régionalisation », a expliqué Corinne Narassiguin.
Sur le premier point, « il faut partir à l’attaque contre la droite et l’extrême droite, sur le fait que la droite veut défaire les politiques sociales (…) et que le FN veut défaire la République et faire des régions leur laboratoire » dans la perspective de 2017, a expliqué la porte-parole.
Au titre de la « mobilisation », le PS entend diriger ses efforts vers les « abstentionnistes ». Une « journée de mobilisation » se tiendra le 18 novembre, « centrée autour des enjeux pour ces régionales vis-à-vis de ce que propose la droite ».
« Début décembre », à une date qui reste à déterminer, une autre journée de mobilisation portera plus précisément « sur les enjeux vis-à-vis de l’extrême-droite », a indiqué aussi Corinne Narassiguin.