Dépêche AFP 9 décembre 2015

Une exclusion éventuelle de Jean-Pierre Masseret du PS sera examinée après les élections

L’exclusion éventuelle du PS de Jean-Pierre Masseret, qui a décidé de se maintenir au second tour des régionales dans le Grand Est malgré les consignes du Parti socialiste, sera examinée après les élections, indique-t-on mercredi rue de Solférino.
L’exclusion « est une question d’interprétation des statuts du parti qu’il conviendra mieux d’examiner calmement après les élections », a précisé à l’AFP Corinne Narassiguin, porte-parole du PS.
« Nous sommes concentrés sur nos campagnes dans chaque région », a-t-elle ajouté.
Le Parti socialiste a « tout » fait pour convaincre Jean-Pierre Masseret de se retirer pour faire barrage à Florian Philippot, la tête de liste du Front national dans le Grand Est, poursuit Corinne Narassiguin.
« Il y a une majorité de colistiers socialistes pour le retrait, nous espérons qu’il en tiendra compte », a encore relevé la porte-parole.
Le Parti socialiste a retiré mardi soir son investiture à la liste conduite par Jean-Pierre Masseret, l’appelant à prendre ses responsabilités.
Le secrétaire national du PS aux élections, Christophe Borgel, avait affirmé mardi en début de soirée que 91 des 170 colistiers socialistes de Jean-Pierre Masseret avaient déclaré qu’ils souhaitaient se retirer de la liste, mais seules 71 rétractations (sur un total de 189 colistiers tous partis confondus) ont été enregistrées en bonne et due forme à la préfecture avant le délai légal, a précisé Anne-Pernelle Richardot, tête de liste dans le Bas-Rhin.
Il aurait fallu que la majorité absolue des candidats de la liste se rétracte, soit 95 personnes, pour que la liste Masseret soit annulée.
Interrogé mercredi sur BFMTV/RMC sur une éventuelle exclusion de Jean-Pierre Masseret du PS, le Premier ministre, Manuel Valls, avait répondu que cette question relevait du Parti socialiste.
Jean-Pierre Masseret a défendu encore mercredi sa décision sur France Info. « Il ne s’agit pas de s’accrocher à un poste, il ne s’agit pas de s’accrocher à une candidature (…) Il s’agit simplement de permettre aux électeurs, aux électrices de gauche, écologistes, etc., d’avoir le choix ».