Politique familiale : Nicolas Sarkozy tend la main aux mouvements réacs
Corinne Narassiguin, porte-parole du Parti socialiste
Pour Nicolas Sarkozy, la famille, le droit des femmes et des personnes LGBT, constituent des sujets permettant de faire preuve d’opportunisme électoral plutôt que de convictions.
La nomination de Catherine Giner comme déléguée nationale à la famille du parti Les Républicains, en est une nouvelle et accablante illustration.
Cette élue marseillaise a été brièvement en charge de la délégation à la famille en Région PACA, avant d’en être écartée par Christian Estrosi en raison de ses convictions réactionnaires.
Ce qui choque même la droite en région, ne semble pas gêner Nicolas Sarkozy pour sa propre formation. C’est désormais une élue proche de la « Manif pour tous » et anti-IVG qui s’occupera de fixer la ligne du parti Les Républicains sur les questions relatives à la politique familiale et intergénérationnelle. On peut craindre le pire.
Quelques jours après avoir déclaré dans son livre qu’il ne voulait plus abroger le mariage pour tous, Nicolas Sarkozy opère un nouveau revirement en nommant Catherine Giner dans la perspective de la primaire de la droite. Il choisit délibérément et cyniquement de s’appuyer sur la base la plus réactionnaire de son parti incarnée par le mouvement « Sens Commun ».
Ces calculs partisans sont non seulement indignes mais aussi méprisables. Nicolas Sarkozy sacrifie le respect des droits des couples homosexuels et de l’émancipation des femmes pour ses propres intérêts.