Dépêche AFP 6 février 2016

L’université d’été du PS déménage de La Rochelle à Nantes

Le Parti socialiste organisera cette année son université d’été à Nantes, et non plus à La Rochelle comme il le faisait depuis 1993, selon un texte soumis au vote du Conseil national du parti samedi.

« L’université d’été sera à Nantes, pour marquer le dépassement du PS dans la construction de l’Alliance populaire » que les socialistes espèrent nouer avec d’autres partis de gauche, a affirmé à l’AFP Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, confirmant des informations de presse.

Le Conseil national du PS, convoqué en urgence le week-end dernier, se tenait samedi après-midi à la Maison de la Chimie à Paris.

Au menu de ses travaux, la « feuille de route 2016 » du parti : construction de « l’Alliance populaire » souhaitée par le Premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis, élaboration de « cahiers de la présidentielle » devant alimenter la réflexion du futur candidat.

Sept cahiers et deux conventions rythmeront les travaux du PS du mois de mars à la fin de l’année, coordonnés par le numéro deux du PS Guillaume Bachelay.

La question de la participation ou non à une primaire des gauches s’est également invitée dans le débat.

Le premier secrétaire Jean-Christophe Cambadélis devrait rappeler que le PS y est favorable, à condition qu’elle permette de désigner un candidat unique de la gauche -ce qui semble pour l’instant difficile compte tenu du refus du cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon d’y participer.

M. Cambadélis doit rencontrer jeudi les initiateurs de l’appel pour une primaire des gauches et des écologistes lancé en janvier dans Libération, parmi lesquels le député européen Yannick Jadot.

La motion B et la motion D (28,5 et 9,5% des suffrages au Congrès de Poitiers de juin 2015) ont d’ores et déjà fait savoir qu’elles souhaitaient la participation du PS à cette primaire.

« Le fait qu’il y ait une primaire de toute la gauche, le fait qu’on se retrouve avec un candidat unique de la gauche, on est tous d’accord. Il y a un vrai risque que lors de l’élection présidentielle, le candidat de la gauche ne soit pas au deuxième tour », a de son côté expliqué samedi à la presse le député François Lamy, proche de Martine Aubry.

« Donc, il faut trouver toutes les possibilités, mais la primaire n’est pas un outil magique pour ça. Cela suppose d’avoir un réflexion sur un contenu entre les formations politiques de gauche, de faire un bilan commun de ce qui s’est passé et de ce qui se passe, c’est un processus », a-t-il ajouté