Dépêche AFP 9 février 2016

Le PS prêt à une primaire de « la gauche de gouvernement », sans Mélenchon (porte-parole)

Le Bureau national du Parti socialiste est prêt à participer à une « primaire de coalition (…) une primaire qui réunirait toute la gauche de gouvernement », du PS au PCF, a affirmé la porte-parole du PS Corinne Narassiguin lundi soir.

« Il y a un grand consensus (…) d’aller vers une primaire de coalition, c’est-à-dire une primaire qui réunirait toute la gauche de gouvernement sans préalable et avec une seule condition, que tous ceux qui participent soient d’accord pour soutenir celui ou celle qui gagnera la primaire », a déclaré Mme Narassiguin au cours d’un point presse à l’issue du Bureau national.

Mme Narassiguin a précisé que le PS était prêt à une primaire allant « du PS au PCF », sans la participation du cofondateur du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon.

« Même si notre objectif c’est la primaire de toutes les gauches, incluant de (Jean-Luc) Mélenchon à (Emmanuel) Macron comme l’a dit (le premier secrétaire) Jean-Christophe Cambadélis (…) on ne veut pas donner à Jean-Luc Mélenchon un droit de veto, sinon cela veut dire enterrer la primaire », a-t-elle expliqué à l’AFP.

Corinne Narassiguin a rappelé que les responsables du PS recevraient jeudi les initiateurs de l’appel « Notre primaire », parmi lesquels le député européen Yannick Jadot. « Nous (leur) ferons des propositions par rapport à la manière dont nous pourrions les aider à participer à l’organisation de ces primaires », a-t-elle expliqué.

Soulignant que le PS avait désormais « une perspective et un calendrier bien établis », la porte-parole a relevé que « certains éléments du calendrier ne dépend(aient) pas (du PS) puisque le parti communiste et Europe Ecologie-Les Verts auront leur congrès début juin » et qu’il est « fort douteux qu’ils se prononcent eux-mêmes sur leur volonté de participer ou pas à cette primaire et dans quelles conditions avant le mois de juin ».

« Il faut être aussi lucide. A partir du moment où le PS est en capacité de coorganiser des primaires » qui permettent d’avoir au premier tour de la présidentielle « un seul candidat de la gauche de gouvernement », on est « très content de ça, on veut participer à ça, on veut être moteur de ça », a conclu Mme Narassiguin.