C’était les JO, et c’était fou ! Vivement les Jeux Paralympiques à Paris, et en Seine-Saint-Denis.

Nous étions des millions devant nos écrans, dans les zones de célébration, et pour plusieurs milliers de chanceux, au Stade de France pour la cérémonie de clôture.

L’apothéose de plus de deux semaines de feu.

Deux semaines où la France a vibré avec le monde, où Marseille, Lille, Châteauroux, mais surtout Paris et sa banlieue ont respiré au rythme des athlètes, des victoires sur un fil, des records ahurissants, des défaites cruelles et des rencontres humaines.

La France peut être fière. Elle a organisé des Jeux Olympiques inédits, dans des lieux chargés de symboles et d’histoire, grâce à ses forces vives, des si précieux volontaires jusqu’aux forces de sécurité qui nous ont protégés, en passant par les collectivités, les pompiers, les personnels de justice, les organisateurs de Paris 2024,….

Certaines et certains étaient sceptiques, et disons-le, il y a même eu une petite tentation d’affectation, voire de principe, à être anti-JO. Les plus lucides reconnaissent leurs torts, la plupart se taisent désormais.

Oui ces Jeux ont été populaires, car beaucoup de places ont été vendues à moins de 50€, et surtout des collectivités comme le département de la Seine-Saint-Denis ou les villes populaires ont acheté puis distribué des places dans les plus beaux sites, aux enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance, aux seniors, à celles et ceux qui ne partent pas en vacances l’été, mais qui ont pu vivre les Jeux chez eux.

Paris 2024 restera dans l’histoire olympique, mais ces Jeux resteront surtout dans l’histoire de la France, et de mon département de Seine-Saint-Denis :

  • dans les souvenirs des moment partagés au Parc des Jeux à Georges Valbon, à la Maltournée à Saint-Denis, dans les Clubs 2024 de toutes les villes ;
  • dans la pierre et dans les usages au quotidien avec les nouvelles lignes de transport, les voies cyclables, le Centre aquatique, la piscine d’Aubervilliers, plusieurs passerelles sur la Seine et sur les canaux, les nouveaux logements des villages des athlètes et des médias… et j’en oublie ;
  • dans l’essor économique, touristique et symbolique d’un département caricaturé et insulté par la droite extrême et l’extrême-droite, et qui a accueilli le monde et chanté avec lui de la plus belle des manières ;
  • dans les médailles de nos Français, de tous les départements de l’Hexagone et des Outre-mer. Ça fait du bien de le redire encore : 64 médailles dont 16 titres olympiques, tous les records ont explosé !

Après une période où la France a tremblé pour son avenir, avec une dissolution inconsidérée, et des législatives où les Françaises et les Français ont choisi de relever la tête, une nouvelle étape est franchie : c’est le temps de la fierté et de la fraternité retrouvées.

Avec les Jeux Paralympiques dans quelques jours, cette fraternité aura aussi le goût de l’ouverture à la différence, à la compréhension de l’autre. Nos athlètes nous montreront qu’avec de la détermination et de la passion, on peut aller au bout de soi-même pour réaliser ses rêves. Ils et elles nous emporteront avec de nouveaux records, de nouvelles émotions.

Si ce n’est pas fait, achetez vite des billets, vous ne serez pas déçus.

Je n’oublie pas que pendant ce temps, des ministres démissionnaires et un président désavoué, tentent de redorer leurs blasons à la lumière des médailles. Personne n’est dupe, et ce n’est pas parce qu’ils et elles ont fait le tour des stades (en profitant au passage d’un statut perdu), que nous avons oublié.

La célébration, la fête, la joie, n’occultent pas celles et ceux dont le quotidien reste difficile ou tragique. Ils et elles sont beaucoup à ne pas avoir pu profiter de cette fête parce que la vie est trop dure et les fins de mois éprouvantes.

Nous ne céderons pas sur la nécessité d’un gouvernement qui reviendra sur la réforme des retraites, qui relèvera le SMIC et taxera les super-profits. C’est toujours et encore nécessaire.