Dépêche AFP 8 septembre 2015

Migrants: une « immigration d’installation » (Marine Le Pen, FN)

L’Europe est confrontée à une « immigration d’installation » avec l’afflux de migrants sur son sol, parmi lesquels les réfugiés politiques sont « ultra minoritaires », a affirmé mardi Marine Le Pen, présidente du Front national.
« Je pense que les réfugiés politiques sont ultra minoritaires. J’en veux pour preuve les images que je vois à la télévision. Moi, j’ai vu les images des clandestins qui descendaient, qui étaient emmenés en Allemagne de la Hongrie, etc. Et bien, dans ces images, il y a 99% d’hommes. Or, moi je pense que des hommes qui quittent leur pays pour laisser leur famille là-bas, ça n’est pas pour fuir la persécution. C’est évidemment pour des raisons économiques », a déclaré Mme Le Pen sur RMC.
Pour la présidente du Front national, « nous sommes confrontés à une immigration économique, une immigration d’installation qui est la conséquence du laxisme gigantesque de nos gouvernants successifs ».
Les villes FN vont-elles accueillir des réfugiés ? « Vous demanderez à leur maire. Objectivement, je ne crois pas. Je pense que les maires Front national sont conscients qu’ils ont en charge un lot important de misère, de pauvreté, de difficultés et qu’ils réservent leur énergie à essayer de soulager la souffrance de leurs administrés. Nous disons que nous ne pouvons plus accueillir personne. Nous sommes déjà ultra saturés », a-t-elle répondu.
« Aucune mairie Front National ou du Rassemblement Bleu Marine n’accueillera le moindre immigré clandestin », a renchéri dans un communiqué Steeve Briois, vice-président du FN et maire d’Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). « Ces migrants clandestins resteront durablement sur le territoire national au frais du contribuable local », a-t-il dit.
Dans une déclaration écrite à l’AFP, Corinne Narassiguin, porte-parole du PS, a accusé Mme Le Pen d’être « dans la confusion volontaire et préméditée pour alimenter les peurs ».
« Le droit d’asile est réglementé par la convention de Genève et c’est l’honneur de la France de le respecter pour donner refuge à des populations en souffrance en provenance de zones de conflits ou victimes de persécutions », ajoute-t-elle.
« La provenance actuelle de la majorité de ces réfugiés est connue : Syrie, Irak kurde, Erythrée. En parallèle, la France lutte contre les filières clandestines de l’immigration économique en coopération avec les pays de départ, et se donne encore plus de moyens avec un projet de loi sur le droit des étrangers en cours d’examen, et des propositions ambitieuses pour l’Union Européenne », dit-elle.