Attentat de Nice: pour le PS, il faut aller au-delà de la réponse sécuritaire (Narassiguin)
Le bureau national du PS s’est accordé lundi sur la nécessité de ne pas se contenter d’une réponse sécuritaire, mais de réfléchir à « la manière dont on vit la République », après l’attentat de Nice qui a fait 84 morts, a affirmé à l’AFP une de ses porte-parole.
« Il faut à la fois assumer, expliquer ce qu’on a fait » pour faire reculer Daesh mais « ça ne peut pas être la totalité de la réponse, il faut développer la coopération internationale et avoir une réflexion sur la manière dont on vit la République », a expliqué Corinne Narassiguin, résumant les discussions du BN.
« Il faut avoir cette discussion au niveau national sur la lutte contre les discriminations, l’éducation, ce qui fait ciment dans la société, pour qu’on n’ait pas une société de suspicion qui aiguise les antagonismes, et rende des personnes fragiles encore plus susceptibles d’être manipulées par la propagande de Daesh », a-t-elle développé.
Alors que la « radicalisation d’individus isolés » n’est pas ou difficilement « repérable par les services de renseignement », l’attentat de Nice pose « la question de la vie en société », du « sens même de la République », de « ce que l’Etat doit faire pour que la société s’engage plus ».
Il faut aussi réfléchir à de « nouveaux outils contre la propagande », a-t-elle souligné.
Selon Mme Narassiguin, un séminaire du secrétariat national du PS, les 27 et 28 août, sera « largement consacré à ces questions ».