Dépêche AFP 29 février 2016

Report du projet de loi El Khomri: discussions désormais possibles pour « obtenir des avancées » (PS)

L’annonce du report du projet de loi El Khomri, qui sera présenté le 24 mars en Conseil des ministres au lieu du 9, va permettre des discussions pour « obtenir des avancées », s’est félicitée lundi soir Corinne Narassiguin, porte-parole du PS.
L’annonce de ce report « nous permet d’aborder cette discussion différemment. Au lieu de discuter d’amendements parlementaires que nous pourrions préparer ensemble au niveau du PS, nous allons pouvoir discuter de la manière dont nous voulons dialoguer avec le gouvernement et avec les organisations syndicales pour obtenir des avancées sur ce projet de loi, avant même qu’il ne soit déposé en Conseil des ministres », a souligné la porte-parole devant la presse.
La ministre du Travail sera reçue mercredi par le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis et interviendra devant le Conseil national du PS lundi prochain, a-t-elle précisé.
Corinne Narassiguin a cité quelques « points de crispation très clairs » dans le projet de loi, comme sur la question des licenciements économiques ou la question des barèmes sur les prudhommes…
« Sur ces questions-là, nous devons avancer mais ce n’est parce qu’il y a certains points qui ont besoin d’être améliorés qu’il faut décider que l’on doit retirer le projet tout entier », a souligné la porte-parole.
« Car nous avons besoin d’avancer sur le droit du travail, car le monde du travail a muté et (…) l’immobilisme n’est pas une réponse. Il faut s’adapter aussi », a-t-elle ajouté.
« Les 15 jours (du report) devraient suffire pour obtenir des avancées car les points de crispation sont assez bien identifiés », a dit Corinne Narassiguin.
« La plupart des organisations syndicales ne remettent pas en cause les grands principes de la loi. Une fois que le projet de loi sera déposé, il y aura encore du travail à faire au niveau du travail parlementaire. Il y aura encore des possibilités d’amendements pour améliorer la loi », a relevé enfin Corinne Narassiguin.